Celles
et ceux qui n'ont jamais essayés ce mode de pêche seront sans doute
surpris de constater qu'il n'y a pas seulement la truite et autres salmonidés
comme objectifs de ce type de pêche. Bien d'autres poissons peuvent être pêchés
à la mouche !
Les
techniques de pêche et les matériels utilisés. Pour bien comprendre ce que
représentent les imitations confectionnées avec talent par les pêcheurs à la
mouche, il est important de savoir que la mouche durant sa vie, passe plusieurs
étapes lui donnant des aspects bien différents :
· Larvaire : C'est la période où la larve reste au fond de l'eau, sur une
végétation aquatique.
· Nymphe : La larve devient insecte. Elle se décroche du fond et monte à la
surface de l'eau.
· Imago : Cette période de son évolution est très brève. L'insecte déplie ses
ailes sur le surface de l'eau et manifeste sa présence par des battements
d'ailes. Il est alors très vulnérable.
· Spent : L'insecte a vécu et meurt. Il retombe alors à la surface.
Notre
présentation se limitera à présenter quelques unes des techniques de cette
pêche. Vous trouverez ci-dessous quelques explications sur celles relatives à la
mouche noyée, à la mouche sèche, à la nymphe et au streamer... des leurres très
attractifs.
La
pêche à la mouche noyée
Dans
l'histoire de la pêche à la mouche, celle dite à la mouche noyée est sans
doute la plus ancienne. Les collections de mouches anciennes présentent
des créations qui n'ont rien perdues de leur valeur attractive.
Cette
technique reste pour certains pêcheurs la plus efficace compte tenu du
fait que les salmonidés trouvent la quasi totalité de leur nourriture sous
l'eau.
Si
en Amérique du Nord et en Europe la nymphe a supplanté la mouche noyée,
cette dernière reste omniprésente sur les montages des britanniques.
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Depuis
les origines, les pêcheurs confectionnent des mouches qui imitent parfaitement
tel ou tel insecte à chaque étape de son développement. La panoplie est large et
en fonction de l'avancement dans la saison, la mouche artificielle choisie sera
celle ressemblant le plus à l'insecte vivant sur le cours d'eau. Là où
l'eau est peu profonde, la soie flottante de 5 ou 6 sera utilisée, alors que
dans une eau plus profonde la soie plongeante sera privilégiée. Lancée en
travers du courant et vers l'amont, le pêcheur prendra soin de laissé la soie
dériver vers l’aval aussi longtemps que possible pour espérer un gobage. Dans
une eau dormante, la mouche noyée doit être animée lentement, non loin de la
surface, avec de temps à autres quelques tirées
vigoureuses.
La
pêche à la mouche sèche
Pour
bon nombre de pêcheurs, la pêche à la mouche sèche est la seule digne d'être
pratiquée. La raison en est très simple. Toute l'action de pêche, du posé
jusqu'à la prise est visible. Le pêcheur constate immédiatement si son lancé est
correct ou non, si la mouche est bien présentée ou non.
La vraie difficulté
consiste à savoir quelle mouche sera mordante. Le pêcheur par la connaissance
indispensable des divers stades de développement d'une mouche saura ce qu'il
convient de monter et de présenter au poisson recherché.
Ce mode de pêche
est pratiqué depuis 150 ans et a trouvé son véritable succès dans le sud de
l'Angleterre et un peu plus tard en Amérique de Nord.
Depuis la
pêche à la mouche sèche à évoluée, grâce notamment aux passionnés qui ont sans
cesse amélioré leurs imitations.
Du moucheron à la grosse mouche, tout est
observé par les pêcheurs pour en mémoriser les aspects afin de les reproduire
avec un maximum de réalisme. C'est vrai aussi bien pour les insectes aquatiques
que pour les insectes terrestres.
Dans une eau courante, la mouche sèche
sera déposée en amont pour se présenter naturellement sur le poste, tandis qu'en
eau dormante, c'est le pêcheur qui approchera le poste avec d'infinies
précautions. Généralement une soie de 4 à 6 fera l'affaire.
La
pêche à la nymphe
La
pêche à la nymphe est sans doute la méthode la moins pratiquée et la moins
maitrisée par les pêcheurs. La nymphe imite à leur stade nymphale des insectes
aquatiques tels que, par exemple, la mouche de mai ou la phrygane.
Ce mode
de pêche est apparu vers 1890, c'est à dire à la même époque que la pêche à la
mouche sèche, dans le sud de l'Angleterre. Quand on pratique la pêche à la
nymphe, et en fonction du poisson recherché, la nymphe est présentée juste en
dessous de la surface, entre deux eaux ou juste au dessus du fond.
Dans les deux premiers cas on utilisera une soie flottante de 4 ou 5, alors que
pour se rapprocher du fond, une soie plongeante est nécessaire de même qu'il
sera utile de plomber la nymphe.
La
pêche au streamer
Pour
celles et ceux qui pratique la pêche à la mouche, il convient aussi d'écrire
quelques mots sur la pêche au streamer. Le streamer imite les plus grosses
proies des poissons, à savoir de petits poissons. Très utilisés pour
attraper de grosses truites ou des saumons, le streamer était à l'origine, il y
a 250 ans, fabriqué en os ou en corne. C'était
le cas en Laponie ou en Suède. Cette "mouche" un peu particulière étant plus
lourde, une soie et un bas de ligne plus résistants. Une soie numéro 7 est
presque un minimum.
Pour ce qui est des mouches et des nymphes, vous pouvez
toujours vous monter une véritable collection tant leur nombre est important.
Ceci étant veillez toujours à ce que l'hameçon soit de bonne qualité. Sachez
qu'une mouche de qualité (belle imitation) est relativement couteuse mais
donnera sans doute de très bons résultats. Aussi, c'est votre connaissance des
insectes présents sur les lieux de pêche qui vous guideront dans votre
choix.
Cannes
et moulinets
Comme
nous l'avons déjà énoncé, l'équipement n'est pas obligatoirement couteux. De
même il n'est pas indispensable d'avoir une quantité importante de cannes
à pêche,
de moulinets et de soies. Pour pêche à la mouche en rivière, une canne
passe-partout d'un poids de 100g de 8'6 en 3 brins peut suffire. Elle doit
pouvoir supporter une soie N 5 et avoir une action de pointe. Le moulinet sera
quant à lui susceptible de contenir une soie DT5F + 100 m 20 lbs. En réservoir,
vous pouvez espérer capturer de beaux poissons.
Une canne carbone en 2
brins d'une longueur de 9,5' ou 10' ayant une action de pointe peut vous
permettre une agréable découverte de la pêche à la mouche. Un
moulinet pesant 175g ayant une capacité soie + réserve basées sur WF7F+200 m. 20 Lbs vous
permettra de beaux combats.
Le frein à disques est d'un bon confort. Si vous
pouvez avoir une bobine supplémentaire à portée de main, vous serez ainsi paré
pour faire de bonnes parties de pêche. Prévoyez dans votre sacoche des pointes
plongeantes et quelques bas de ligne en queue de rat qui vous permettront de
faire face à la plupart des situations.
La
soie
Quelques
mots sur la soie qui constitue la ligne pour la pêche à la mouche. Le
poids de la ligne est primordial pour propulser la mouche sur le coup parfois
éloigné de l'endroit où se trouve le moucheur.
C'est ainsi que les
soies sont répertoriées en fonction de leurs poids, et numérotées du n° 3 (+
légère) au n° 12 (+ lourde). Si certains pêcheurs utilisent encore des soies
naturelles, cela devient très rare. Elles sont réservées aux pêcheurs
expérimentés recherchant la discrétion et sachant manœuvrer ces lignes
particulièrement fines et discrètes. Les soies les plus utilisées sont
synthétiques.
Une caractéristique de la soie est son profil.
- Le profil
dit "parallèle" est de nos jours plus ou très peu utilisé. La soie parallèle
présente un profil régulier sur toute sa longueur. Codification L
- Le
profil en "double fuseau" présente l'intérêt d'être réversible. La ligne a le
même profil à chacune de ses extrémités. Codification DT
- Le profil dit "à
fuseau décalé" et spécifique. L'épaisseur est supérieure d'un seul coté de la
ligne, l'autre étant plus fine. Codification WF
L'autre caractéristique de
la soie est sa densité. On distingue la soie flottante (F), la soie
intermédiaire (I) et les soies plongeantes (S). Ces dernières sont identifiées
de S1 (plonge lente) à S6 (plonge rapide)
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